LA DYNASTIE CAROLINGIENNE
Introduction: La Politique Publique
La dynastie carolingienne a représenté une période de nombreux changements et réformes s'inspirant beaucoup de l'Empire romain chrétien. Certains appellent cette période la Renaissance carolingienne, une nouvelle période de littérature, d'arts, d'éducation et plus encore qui favorisera l'expansion culturelle de la dynastie carolingienne. Pépin III, père de Charlemagne, fut le premier de plusieurs rois à régner sous la dynastie carolingienne, et avec la transition vers la nouvelle dynastie, le changement devait se produire. Pépin III (Pepin, le bref) a établi un lien important entre l'église et son gouvernement, et avec cela, a créé un tout nouveau sens de « droit divin ». Au cours des années suivantes, nous voyons comment Charlemagne, le fils de Pépin III, a mené de nombreuses réformes, notamment des réformes culturelles, religieuses, monétaires, gouvernementales et militaires afin d'initier la nouvelle "Renaissance carolingienne". Dans cette exposition, vous verrez des artefacts qui représentent la réforme des politiques publiques faite par les dirigeants de la dynastie carolingienne.
L'abbaye de Saint-Denis, Saint-Denis, France, 7ème siècle
Le droit divin
Au milieu du 8e siècle après J.-C., Pépin III voulait cimenter le pouvoir qu'il se savait légitimement détenu. Les rois mérovingiens n'étaient que des figures de proue, et il était temps pour Pépin III d'associer son pouvoir au pouvoir spirituel. Il voulait montrer quel pouvoir il avait en étant oint par le pape, un message qui dirait à l'empire que c'était son travail, choisi par dieu pour régner sur ce peuple. De plus, Pépin III a en fait été oint deux fois. En cela, il y avait la règle et la pratique tacites mais cimentées du «droit divin» qui endoctrinaient la légitimité politique d'une monarchie.
L'abbaye de Saint-Denis est l'endroit où Pépin III a été sacré pour la deuxième fois par le pape Étienne II. L'onction a solidifié le lien entre Pépin III et son nouveau pouvoir distingué parce qu'il a été choisi spécifiquement par Dieu pour diriger.
L'abbaye de Saint-Denis est le premier exemple d'architecture gothique. Il est devenu la conception désignée idéale pour l'architecture ecclésiastique tout au long du Moyen Âge. Cependant, au XIIe siècle, Saint-Denis est dans un état de délabrement. C'est devenu un point de rencontre populaire sur les routes de pèlerinage et c'était le lieu de sépulture de nombreux rois de France. A cette époque, la dégradation de Saint-Denis démobilise l'église et diminue politiquement l'efficacité de la domination royale, perçue comme faible. Ce n'est qu'en 1966 que Saint-Denis est officiellement considérée comme une cathédrale. Pourtant, il symbolise le lien que Charlemagne a établi entre l'Église et l'État, et le début de l'héritage automatique de la couronne.
Carolingian Minuscule, Vulgate Luke 23: 15–26, l'un des produits de la Renaissance carolingienne, 8e et 9e siècles
Réforme de l'éducation
Le grand succès de Charlemagne peut être lié à son adoration personnelle pour l'apprentissage et l'éducation. La Renaissance carolingienne doit en partie son nom à l'essor de la littérature et de l'art. Charlemagne lui-même ne voulait rien d'autre qu'une bonne éducation pour ses propres enfants et petits-enfants, car nous la considérions comme très importante. La réforme de l'éducation de Charlemagne comprenait une modification de l'approche de l'éducation. Pour beaucoup, y compris l'école du palais, c'était une école de tactique militaire, mais Charlemagne, aux côtés d'Alcuin, son "premier ministre de l'éducation", a travaillé pour changer le cadre scolaire en un lieu d'apprentissage dans les abbayes et les monastères.
Ce texte est une page du minuscule carolingien qui a un texte latin de Vulgate (Luc) 23:15-26. La minuscule carolingienne a été établie par Charlemagne avec une écriture dérivée de l'écriture romaine. Le texte latin serait introduit et enseigné dans toutes les abbayes et monastères pour que tous les enfants l'apprennent. Ce faisant, Charlemagne serait capable de convertir tout le monde, y compris les germaniques au christianisme. Dans ce texte, il prend des versets de la Bible qui expliquent comment Jésus a été jugé et non reconnu coupable des crimes dont il a été accusé, mais il a quand même été crucifié et a en quelque sorte trouvé en lui de pardonner aux soldats romains qui l'ont crucifié. Non seulement Charlemagne veut se répandre et se convertir au christianisme, mais il veut que ses citoyens comprennent que l'influence romaine doit être ancrée dans leur culture.
Monnaie de l'empire de Charlemagne, Denier de l'époque de Charlemagne, Tours, 793-812
Réforme économique
Charlemagne a été mis dans une situation pour lui de faire une réforme économique immédiate en suivant les traces et les réformes précédentes que son père, Pépin III, avait tenté de poursuivre. Après avoir cédé Venise et la Sicile à l'est, Charlemagne a perdu les routes commerciales avec l'Afrique qui fournissait une grande partie de leur or. Pour cette raison, Charlemagne avait besoin d'une solution, mais c'était aussi pour lui l'occasion d'unir à nouveau l'empire et de créer une monnaie uniforme à l'usage de tous. En 802, Charlemagne a institué le Capitulare de vills qui a établi de nouvelles règles sévères dans lesquelles les revenus et les dépenses devaient être documentés.
Sur la photo de la monnaie carolingienne, il y a le monogramme de Charlemagne au centre. De l'autre côté de la pièce (non illustré), au centre se trouve une croix, et elle est entourée de l'inscription latine, CARLVS REX FR, qui se traduit par Charles, roi des Francs. Il y avait trop de monnaies différentes en usage au moment où Charlemagne a commencé son règne, donc la création d'une nouvelle monnaie rendrait les échanges et le commerce beaucoup plus faciles. Ce faisant, il a créé une identité unifiée pour son empire sous son pouvoir. Avoir son monogramme et son nom sur la pièce que tout l'empire utiliserait était un symbole du pouvoir qu'il a acquis parmi chaque personne qui a utilisé cette pièce. De plus, l'inscription de la pièce en latin a encore poussé son programme de promotion de la culture et des racines de l'Empire romain.
Missi Dominici, Jean-Léon HUENS, 8e siècle
L'administration et missi dominici
À la fin du 8e siècle, Charlemagne continue de tenter d'agrandir son royaume. Bien qu'il ait «réussi» à bien des égards, il avait encore besoin d'une force forte qui le représentait pour s'assurer que le peuple et les dirigeants respectaient les ordres que le roi leur avait donnés. Les missi domonici étaient les fonctionnaires envoyés par Charlemagne pour maintenir l'ordre dans les régions provinciales. Les missi dominici étaient toujours envoyés par paires, et c'étaient des fonctionnaires extrêmement puissants qui avaient le pouvoir d'assister et de réparer tous les actes répréhensibles et les injustices dont ils étaient témoins.
Dans ce tableau, il y a les deux hommes sur leurs chevaux qui surveillent l'autre homme au sol. Ils sont sur leurs chevaux pour montrer leur autorité. Elles sont peintes subjectivement plus grandes afin de montrer le vrai rapport de force entre les hommes.
La peinture est sombre et il y a peu de sentiment de bonheur ou d'excitation. L'arrivée des missi dominici n'apporte pas d'excitation au royaume, mais invoque la peur, ce que voulait Charlemagne pour garder son pouvoir. Le système des missi dominici s'est poursuivi jusqu'à sa destruction à la fin du IXe siècle.